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السبت، 21 ديسمبر 2019

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La reconnaissance dans la théorie critique d’Axel Honneth



          



             La reconnaissance dans la théorie critique d’Axel Honneth    
                                                                                                               

Kamel  Boumenir
Département de philosophie
Université d’Alger 2



    Les écrits du philosophe et sociologue allemand Axel Honneth(1) ont suscités ces dernières années un intérêt majeur et se sont largement imposés dans la philosophie politique, sociale et morale à travers le monde occidental, par contre ces écrits passent inaperçus, et n’ont suscités jusqu'à présent aucune étude dans le monde arabe. L’objectif de cet article est de présenter la pensée d’un des plus grands philosophes contemporains, qui occupe sans aucun doute, une place considérable dans le paysage philosophique et sociologique d’aujourd’hui.
  Axel Honneth accorde une très grande importance au concept de reconnaissance (Die   Anerkennung) , qui fait l’objet de multiples débats dans les théories politiques, sociales et morales et se trouve au centre de ces débats. Sa théorie de la reconnaissance s’inscrit dans la lignée de la théorie critique de l’Ecole de Francfort (2) dont Honneth est devenu le 02 avril 2001 le directeur de l’institut de recherches sociales (institüt für sozialforshung) qui fût fondé officiellement en 1923 à Francfort et avait comme membres : Max Horkheїmer, Théodor Adorno, Herbert Marcuse, qui  représentait la première génération de ce qu’on est convenu d’appeler l’Ecole de Francfort . Cependant on peut considérer Jürgen Habermas et Albrecht Wellmer comme les représentants de la deuxième génération de cette Ecole. Enfin la troisième génération est représentée aujourd’hui par Axel Honneth qui s’est engagé à une discussion  philosophique critique avec l’héritage de l’Ecole de Francfort  dans le but d’élaborer  et de reformuler une nouvelle théorie critique à partir du concept de reconnaissance.  C’est à partir d’une relecture de la philosophie du jeune Hegel que Honneth a élaboré sa réflexion sur la lutte pour la reconnaissance. La lutte, telle que l’a comprend Hegel dans le Système de la vie éthique (System der Sittlichkeit) diffère profondément du modèle de la lutte pour l’existence entre les hommes, que Machiavel et Hobbes avaient introduit- indépendamment l’un de l’autre-  dans la réflexion philosophique et politique sur la société. Machiavel, dans ses écrits politiques, dégagea l’idée selon laquelle les individus s’opposent constamment entre eux dans la défense d’intérêts concurrents. Hobbes reprit ensuit ce thème pour en faire le fondement de sa théorie politique contractuelle de la souveraineté de l’Etat (3).                                                  
   Le concept de lutte pour Hegel n’exprime pas – selon Honneth – un conflit permanent  entre les hommes où chacun doit lutter contre tous pour sauvegarder son existence, mais plutôt considérer la lutte comme un moyen moral par lequel un  individu cherche à faire reconnaître par un autre individu les aspects de son identité particulière , et au lieu de partir de la guerre de tous contre tous , Hegel prend pour point de départ les formes élémentaires de  la reconnaissance réciproque , aux différents niveaux de l’amour, du droit et de « la vie éthique » qui permet aux individus d’accéder à un degré à chaque fois plus élevé  d’autonomie et d’intégrité dans le cadre des communautés auxquelles ils appartiennent. Honneth dit à cet égard: «La reproduction de la vie sociale  s’accomplit sous l’impératif  d’une reconnaissance réciproque, parce que les sujets ne peuvent parvenir à  une  relation  pratique  avec eux- mêmes  que s’ils apprennent  à se comprendre à partir de la perspective normative de leurs partenaires d’interaction, qui leur  adressent un certain nombre d’exigences sociales .(4)
  Honneth a développé et réactualisé l’idée de la reconnaissance en s’appuyant sur les acquis de la psychologie sociale et de la psychanalyse, et plus précisément sur les travaux  de George Herbert Mead et Donald Winnicott qui offrent – selon lui– l’instrument méthodologique le plus approprié pour reconstruire dans un cadre théorique interdisciplinaire une théorie de la reconnaissance٭. Les intuitions du jeune Hegel sur le rôle de l’intersubjectivité , et pour souligner combien la possibilité même de la formation de l’identité de la personne, est tributaire de relations de reconnaissance dont la constitution est forcément de nature intersubjective.(5)     Pour Mead la conscience de l’identité de l’individu dans la société vient du fait que l’individu se juge lui –même à travers les perspectives de l’autre personne qui lui fait face , et cette identité est étroitement liée au processus au cours duquel l’individu, ou plus précisément l’enfant , intériorise les perspectives d’autrui, d’abord concret , puis de plus en plus généralisé, et apprend ainsi progressivement à ériger en lui- même l’instance d’un «  moi » qui l’aide à contrôler d’une façon autonome ses propres impulsions. Selon Mead, « Le soi se développe à partir d’un processus social qui implique d’abord l’interaction des individus dans le groupe, ainsi que la préexistence de ce groupe. Il implique aussi certaines activités coopératives où sont engagés les différents membres du groupe. Il implique enfin que puisse se développer une organisation plus complexe que celle qui a donné naissance au soi, et que les soi puissent être les organes, tout au moins les parties essentielles de cette organisation très complexe dans laquelle ile émergent et existent. Aussi y a-t-il un processus social à partir duquel se développent les soi et dans lequel ils se différencient, évoluent et s’organisent toujours davantage ». (6)  
   Honneth s’inspire ainsi de Mead, et insiste sur le fait que l’individu doit d’abord être saisi à partir du processus de socialisation afin qu’il puisse s’éprouver soi –même en se plaçant aux points de vue des autre membres de sa communauté ou du groupe social qu’il appartient  en mettant l’accent sur le rôle des interactions qui déterminent l’activité sociale des individus pour qui leur identité personnelles – pour se maintenir – dépend de leur interactions avec la communauté sociale dans laquelle elles sont formées. C’est ainsi que l’expérience de la reconnaissance est selon Honneth un facteur constitutif de l’individu, afin de parvenir à une relation réussie à soi, c’est ce qui explique son besoin d’une reconnaissance intersubjective de ses capacités et ses prestations.  Ainsi on peut affirmer que si je ne reconnaissais pas un individu comme une personne en fonction des prestations sociales qui sont les siennes, je ne pourrais m’attendre à me voir reconnu à travers ses réactions. Autrui est donc celui que je dois reconnaître comme un individu doté de prestations et qualités qu’ils lui sont propres, en même temps que lui aussi me reconnaît comme tel. Aussi  Axel Honneth écrit-il : « Les individus ne se constituent en personnes que lorsqu’ils apprennent à s’envisager eux- mêmes, à partir du point de vue d’un « autrui » approbateur ou encourageant, comme des êtres dotés de qualités et de capacités positives » (7).
   Comme le souligne Franck Fishbach , la reconnaissance désigne un besoin crucial et essentiel , d’une certaine attente fondamentale pour les individus , et une revendication de reconnaissance ne se formule pas seulement ni immédiatement sous la forme de l’exigence d’une certaine répartition des biens sociaux , elle est une demande essentiellement qualitative portant sur des conditions qui doivent permettre un rapport positif à soi , une condition réussie de son identité . Il ne s’agit pas seulement là d’une demande de justice ou de répartition des biens, mais d’une exigence morale porteuse d’une charge critique à l’égard de la société existante.(8)
   Honneth ajoute ensuite l’idée qu’il existe trois formes de reconnaissance, elles- mêmes liée à différents types de relations positives à soi acquises à travers les formes de socialisation. La première forme est celle de l’intimité, la reconnaissance y passe par l’amour et l’amitié, qui rendent possible la « confiance en soi » sans laquelle il ne peut participer positivement et de façon autonome à la vie sociale. Honneth a élaboré sa réflexion sur le concept d’amour à partir des travaux du psychanalyste anglais Donald Winnicott. Celui –ci a identifié le processus de maturation du nourrisson à l’interaction qui existe entre l’enfant et la mère (9), c’est en ce sens que commence l’intersubjectivité  dans toute vie humaine et que les individus font l’expérience de relations de reconnaissance réciproque qui leur permettent d’accéder à un degré à chaque fois plus élevé d’autonomie. Honneth considère que l’amour intègre toutes les relations primaires qui, sur le modèle des rapports érotiques, amicaux ou familiaux, impliquent des liens affectifs puissants entre un nombre restreint de personnes (10), donc il recouvre un champ plus large que le seul domaine des relations érotiques de couple entre homme et femme. Selon Honneth, « La relation amoureuse témoigne d’une proximité incomparablement plus grande entre ses protagonistes. En effet, c’est ici l’identité physique entière qui est impliquée dans la réciprocité : les deux individus s’enrichissent et se complètent l’un l’autre non pas seulement en s’encourageant et en se soutenant mutuellement dans leur culture éthique respective, mais aussi, et avant tout, dans la satisfaction réciproque de leurs besoins physiques, qui semblent à chacun d’eux tout particulièrement importants pour sa vitalité et son propre bien être. Dans la forme sociale de l’amour telle que nous la connaissons aujourd hui, chacun est une condition de la liberté de l’autre dans la mesure où il devient pour l’autre une source d’expérience physique de soi » ( 11).
   La deuxième forme porte sur les relations juridiques : la reconnaissance dépend ici des droits qui sont attribués à l’individu , qui donnent accès au « respect de soi » ce qui  permet à l’individu de se considérer comme une personne qui partage avec tous les autres membres de sa communauté les caractères qui la rendent capable de participer à la formation d’une volonté discursive afin de se rapporter positivement à soi même , mais dans le cadre duquel chaque individu peut sentir avoir les mêmes droits que les autres individus , pour développer ainsi le sentiment de respect de soi , comme attitude positive que l’individu est capable d’adopter à l’égard de lui-même , lorsqu’il il est reconnu par autrui comme personne, ou comme le dit Axel Honneth: « Les « droits » par lesquels chacun peut se savoir reconnu dans des qualités que tous les autres membres de sa communauté partagent nécessairement avec lui, constituent une base certes solide, mais encore très générale pour le respect de soi.
  Ainsi, l’individu acquiert dans l’expérience de la reconnaissance juridique la  possibilité de comprendre ses actes comme une manifestation, respectée par tous, de sa propre autonomie et pour son statut social.
La dernière forme de la reconnaissance selon Honneth, concerne la contribution de nos activités individuelles au bien de la communauté , dans ce contexte, la reconnaissance y a pour conséquence  « l’estime de soi » , car pour parvenir à établir une relation ininterrompue avec eux-mêmes , les individus n’ont pas seulement besoin de faire l’expérience d’un sentiment d’ordre affectif (l’amour ) et d’une reconnaissance juridique ( le droit) , ils doivent aussi jouir d’une estime sociale qui leur permet de rapporter positivement à leurs qualités et à leurs capacités concrètes . Dans ses écrits de jeunesse, Hegel avait caractérisé cette troisième (12) relation  de reconnaissance par le concept de « vie éthique »   (Sittlichkeit ). Selon l’interprétation d’Honneth l’individu se perçoit ici comme le membre d’un groupe qui est collectivement en mesure d’apporter à l’ensemble de la société des contributions dont la valeur est reconnu par tous les membres de la société. Les formes d’interaction prennent normalement le caractère des relations de solidarité, parce que chaque membre se sait également apprécié  par tous les autres. Le terme « solidarité » , en effet désigne ici une sorte de relation d’interaction dans laquelle les sujets s’intéressent à l’itinéraire personnel de leur vis-à-vis, parce qu’ils ont établis entre eux des liens d’estime symétrique.(13)C’est ainsi que la solidarité est dans les sociétés modernes , conditionnée  par des relations d’estime entre les individus ; s’estimer , en ce sens , c’est s’envisager réciproquement à la lumière de valeurs qui donnent aux qualités et aux capacités de l’autre un rôle significatif dans la pratique commune , des liens de ce type constituent des relations de « solidarité » parce qu’ils suscitent un véritable sentiment de sympathie pour la particularité  individuelle de l’autre personne ; car c’est seulement dans la mesure où je veille activement à ce que ses qualités propres , parviennent à se développer que nos fins communes seront réalisées  et chacun reçoit  la possibilité  de se percevoir dans ses qualités  et ses capacités  comme un élément  précieux de la société .(14)
   Retenons simplement que, comme nous l’avons indiqué , pour Honneth , les trois formes de reconnaissance de l’amour , du droit et la solidarité créent ensemble les conditions sociales dans lesquelles les individus peuvent parvenir à une attitude positive envers eux-mêmes , car c’est seulement quand elle a acquis dans l’expérience successive de ces trois formes de reconnaissance , la confiance en soi , le respect de soi , et l’estime de soi, c’est alors seulement que l’individu est en mesure de réaliser son autonomie et son autoréalisation.

                          La structure des relations de reconnaissance
                                          Selon Axel Honneth 

       Mode de        reconnaissance
  Sollicitude           personnelle
 Considération cognitive
  Estime  sociale
    
 Dimension      
personnelle

Affects et besoins

Responsabilité     morale

Capacités et qualités

Forme de reconnaissance

 Relations   primaires
(amour, amitié)

Responsabilité     juridique

Communauté de valeurs (solidarité)

Relation pratique    à soi

 Confiance en soi

   Respect de soi

   Estime de soi

 Forme de mépris

 Sévices et violences

Privation de droits et exclusion

Humiliation et offense

 Forme d’identité menacée

Intégrité physique

  Intégrité sociale

 Honneur et dignité


   Après avoir précisé les formes de la reconnaissance sociale, il convient à présent d’aborder le concept de mépris social, car selon Honneth , les différentes formes de reconnaissance ( l’amour, le droit et la solidarité ) ne va cependant pas de soi , puisque des situation de déni de reconnaissance sont très courants dans les sociétés modernes . Dans son ouvrage La société du mépris (qui comporte les textes récents d’Axel Honneth sur la théorie de  la reconnaissance) Honneth affirme que : « Dans la mesure où  l’expérience  de la  reconnaissance  est  une condition  dont dépend  le développement de l’identité dans son ensemble, l’absence de cette reconnaissance. Autrement dit le mépris, s’accompagne nécessairement du sentiment d’être menace de  perdre sa   personnalité. Et  lorsque  les  conditions de l’interaction  sociale sont  violées  et que  l’on  refuse  à une personne la reconnaissance quelle mérite , elle y réagit en règle générale par des sentiments moraux qui accompagnent l’expérience du mépris, et donc par la honte, la colère ou l’indignation (15).

   Nous tenons à souligner que Honneth fait ici une distinction entre trois formes de mépris social : La première forme touche la personne dans son intégrité physique et son autonomie. En essayant de se rendre maître du corps d’une personne contre sa volonté, on le soumet en effet à une sorte d’humiliation qui blesse durablement la confiance que l’individu a acquise, grâce  à   l’expérience de l’amour, en sa capacité à coordonner son corps de façon autonome. C’est ainsi que la violence physique représente un type de mépris qui entraîne , avec une sorte de honte sociale , une perte de confiance en soi , car ce qui est nié ici, c’est la capacité même de l’individu à disposer librement de son propre corps , telle quelle s’est constituée au cours des expériences affectifs dont dépend le processus de socialisation , c’est pour cela que l’expérience de la torture ou du viol provoque toujours sur la victime un effondrement de la confiance au monde social , la particularité de telles atteintes ( torture ou viol ) ne réside pas tant dans la douleur purement physique que dans le fait que de cette douleur s’accompagne chez la victime le sentiment d’être soumis sans défense à la volonté d’un autre sujet , au point de perdre la sensation même de sa propre réalité (16).
   Quant à la seconde forme du mépris social elle est à chercher dans les expériences d’humiliation qui peuvent affecter le respect moral lorsque la personne humaine se trouve exclue de certains droits au sein de la société, dans la mesure où elle est membre à part entière d’une communauté et participe de plein droit à son ordre institutionnel. L’expérience de la privation de droit s’accompagne toujours à une perte de respect de soi.
    La dernière forme de mépris consiste à juger négativement la valeur sociale de certains individus ou des certains groupes sociaux, qui entraîne une sorte d’humiliation et une perte de l’estime de soi. L’individu humilié n’a plus aucune chance de pouvoir se comprendre lui-même comme un être apprécié dans ses qualités et ses capacités caractéristiques. (17)
   À partir de ces trois formes de mépris social, s’accompagnent des sentiments susceptibles de révéler aux individus que certaines formes de reconnaissance  sociale leurs sont refusées, et à travers de telles sentiments, le mépris peut fournir le motif déterminant d’une lutte pour la reconnaissance qui peut prendre une forme de résistance  ٭ politique.
   Si nous tentons de résumer l’essentiel de la pensée d’Axel Honneth force est de constater que sa théorie de la reconnaissance représente un effort théorique considérable d’une importance capitale ,qui s’inscrit dans une nouvelle théorie critique de la société, offrant des perspectives nouvelles pour affronter certains enjeux politiques majeurs du 21ẻ siècle et pathologies sociales.(18)Comme le souligne Olivier Voirol, le projet philosophique d’Axel Honneth , fournit de précieux outils pour conduire l’analyse de la « société de mépris » et la soumettre à une critique fondée . Ancrée dans l’expérience pratique des sujets sociaux mais articulés philosophiquement à une perspective normative fondée. La visée critique acquiert ainsi une vigueur inhabituelle. Par sa description des formes du mépris et des exigences de reconnaissance sociale, cette nouvelle théorie critique de l’Ecole de francfort peut, à sa manière, contribuer à enrichir l’horizon des luttes pour la reconnaissance, concourant ainsi, à l’étendue les conditions de l’autoréalisation des sujets humains contre une « société de mépris » qui progresse à grand (19).  

Références :

(1) Axel Honneth , né en 1949 est philosophe et sociologue . Professeur à l’université de Francfort où il a succédé à l’éminent philosophe Jürgen Habermas, est directeur de l’institut de recherche sociale. Ses livres et articles ont obtenu ces dernières années un grand retentissement dans le monde occidental.

(2) Sur l’historique de la théorie critique de l’Ecole de francfort, nous renvoyons aux deux irremplaçables ouvrages suivants :
  - Martin Jay. L’imagination dialectique. Histoire de l’Ecole de Francfort de 1923 à 1950. Traduit de l’Américain par E.Moreno et A.Spiquel (Paris : Payot, 1977).
  - Rolf Wiggershaus . L’Ecole de Francfort. Histoire, développement, signification .Traduit de l’Allemand par L.D.Gurcel (Paris : Puf, 1993)
 
(3) Honneth (Axel). La lutte pour la reconnaissance. Traduit de l’Allemand par Pierre Rusch. ( Paris : Les éditions du Cerf, 2002) p.13.

(4) Ibid.,p.113
  
  ٭ Tout en partageant l’idée de son maître Jürgen Habermas sur la pensée post-   métaphysique , Honneth s’oppose aux analyses de ce dernier sur sa théorie de l’agir communicationnel qui s’est focalisée exclusivement sur des règles formelles de la communication réussie , mais qui n’a pas pris en considération les expériences morales de l’injustice sociale et du mépris. Sur ce point, voir :
 Honneth (Axel) « Conscience morale et domination de classe. De quelques difficultés dans l’analyse des potentiels normatifs d’action » in La société du mépris  pp,203-223.                                                          
(5) Honneth (Axel) La société du mépris. Vers une nouvelle théorie critique.Traduit de l’Allemand par Olivier Voirol, Pierre Rusch et Alexandre Dupeyrix (Paris : La Découverte,2006)p.20.                                                                                                            
(6) Georges Herbert Mead. L’esprit, le soi et la société. Nouvelle traduction et introduction de Daniel Cefaï et Louis Quéré, Paris, Presses Universitaires De France 2006, p 230.

(7) Honneth ( Axel ), La lutte pour la reconnaissance. P. 208.

(8) Fischbach ( Franck ). « Axel Honneth et le retour aux sources de la théorie critique : la reconnaissance comme autre de la justice. » in E. Renault et Y. sintomer (dir) : en est la théorie critique (Paris : La découverte, 2003) p.176.

(9) Pour une analyse plus développée de  cette question, voir l’ouvrage du psychanalyste Anglais Donald Winnicott : De la pédiatrie à la psychanalyse. Traduit de l’Anglais par J.Kalmanovitch. ( Paris : Payot , 1971)

(10) Honneth (Axel). La lutte pour la reconnaissance, p.117

(11) Honneth ( Axel), Le droit à la liberté. Esquisse d’une éthicité démocratique. Traduit de l’allemand par Frédéric Joly et Pierre Rusch, Paris, éditions Gallimard, 2015, p 234.

(12) Ibid., p.147.

(13) Ibid., p.156.

(14) Ibid., p.157.
                                
(15) Honneth (Axel). La société du mépris, p.193.


(16) Honneth (Axel). La lutte pour la reconnaissance, p.163.


(17) Ibid., p165.

 ٭ L’éminent Philosophe Canadien Charles Taylor a forgé le vocable « politique de reconnaissance » pour désigner une exigence normative adressée aux institutions politiques des Etats démocratiques , qui doit traiter selon lui , tous ses membres comme des égaux dans la reconnaissance de leurs identité afin de s’épanouir librement. Pour approfondir cette question voir : Taylor (Charles) Multiculturalisme, Différence et démocratie. Traduit de l’Américain par Denis- Armand Canal (Paris : Aubier, 1992) pp 41-99.

(18) Le concept de « pathologie » chez Honneth est très étroitement lié à sa philosophie sociale, qui relève du domaine de la médecine. Il renvoie à des « évolutions sociales qui portent atteinte, pour nous tous, aux conditions de réalisation de soi. ». Pour une analyse plus approfondie, voir : Honneth (Axel) « Les pathologies du social » in La société du mépris, p.179

(19) Honneth (Axel) La société du mépris. p 34.

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